L'événement s'ouvre vendredi à Bamako. « Magie noire » ou « Wayna  Anzoura », venez tester des remèdes issus d'une pratique en quête de reconnaissance.

Un regroupement autour de Kally Bakayoko attire l'attention. A son stand un produit est vendu sous le nom de « magie noire ».

Une bien curieuse appellation pour « un puissant antibiotique indiqué pour le traitement de plusieurs maladies dont les maux de ventre, les morsures de serpents ou de scorpions et des plaies graves », explique l exposant.

47 maladies, un remède

Il fait partie des dizaines de thérapeutes, herboristes et tradipraticiens réunis au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako pour la 11ème semaine de la médecine traditionnelle.

Elle s ouvre le 31 août, date de la journée mondiale de cette médecine traditionnelle. Une occasion pour les praticiens l Afrique de l Ouest de partager leurs connaissances et les particularités de leurs pays, dont la diversité des plantes et des arbres garantie une pharmacopée de premier choix.

A l extérieur du Palais les stands sont alignés les uns contre les autres. Des adeptes du Burkina Faso, le Bénin, le Togo, Niger, la Guinée-Conakry ont répondu présent.

Même certains habitués originaires des régions du nord du Mali contrôlées par les groupes armés ont fait le déplacement. Ibrahim Maiga de Tombouctou  est venu exposer son produit, « Wayna  Anzoura », qui « traite à lui seul 47 maladies », parole de spécialiste.

Un peu plus loin Mariam Sankara du Burkina Faso mise sur des valeurs sûres : impuissance sexuelle, maux de bas ventre des femmes, absence de cycles menstruels.

Ce qui ne l empêche pas d affirmer « traiter tout ».

Pour certains thérapeutes la médecine traditionnelle est complémentaire de la médecine moderne. Pour d autres, l une est de trop.

« Si l homme savait se servir des plantes, il n aurait pas besoin d avoir recours à la médecine moderne »

« Si l homme savait se servir des plantes, il n aurait pas besoin d avoir recours à la médecine moderne », est persuadé le thérapeute Yacouba Sangaré, qui s intéresse depuis de longues années aux vertus des herbes et des minéraux.

Mama Africa, Béninoise, met pour sa part en avant l attachement aux racines et à la tradition. « La médecine africaine est la médecine des africains, de nos grand parents. C est celle de nos ancêtres et nous allons continuer à nous traiter avec. La médecine moderne ne pourra jamais remplacer la médecine traditionnelle. »