Beauté des femmes africaines : A quel prix pour l'Afrique ?

Selon une estimation, les femmes africaines dépensent aujourd'hui plus d'argent dans la mode et les cosmétiques que ce qu'elles dépensent au total à la fois pour leurs livres et leur alimentation. Le budget alloué à la pédicure, la manucure, les produits éclaircissants pour la peau, les défrisants, les perruques, les tissages, les cils et les ongles, entre autres, est énormissime.

Beaucoup d'étudiantes dans les universités vont même jusqu'à utiliser une partie de leurs frais de scolarité pour s'acheter des produits qui les « rendraient plus sexy ».

Le Nigéria par exemple, avec une population d'environ 155 millions d'habitants dont environ 56% sont âgés de 16 à 54 ans, compte plus de 40 millions de femmes dans cette tranche d'âge, selon les données du World Factbook de la CIA. Ainsi, si chacune de ces 40 millions de femmes nigérianes dépense au moins 1 dollars US par semaine en mode et beauté, cela reviendrait à au moins 40 millions de dollars dépensés par semaine au Nigéria, soit environ 150 dollars par mois. N'oublions pas que ce chiffre s'applique seulement au Nigeria. Qu'en est-il des femmes à travers l'ensemble des 54 pays africains réunis?

Plus d'emplois créés en Asie, pas en Afrique

Chaque jour, des familles coréennes et brésiliennes remercient les femmes noires qui rapportent à leurs pays 16,4 millions de dollars chacun. La faible estime de soi des femmes africaines est ce qui les rend riches et ils en sont très heureux !

Partout en Afrique, les femmes dépensent des milliards de dollars chaque semaine dans l'importation des cheveux brésiliens, péruviens, coréens ou asiatiques, dans les perruques européennes, les tissages, les cils, les faux ongles et beaucoup plus & Tout cela parce que la femme africaine n'apprécie plus la beauté naturelle que Dieu lui a donnée. Elle blanchit sa peau et dépense tant d'argent pour ses cheveux ! Oui, elle veut ressembler à une Asiatique, à une Européenne ou une Américaine. Pour elle, c'est cela qui est sexy ! Résultat : le cancer et de nombreuses autres conséquences incalculables.

En fait, cela coûte des centaines de milliards de dollars aux femmes africaines chaque année pour maintenir leurs looks artificiels, leurs cheveux artificiels, leurs ongles artificiels, et tous les effets de mode qu'elles ont aveuglément copié à partir d'autres sociétés au détriment de leur beauté naturelle.

L'Afrique dépense donc tout cet argent pour créer des emplois en Asie, en Europe et en Amérique, tandis que le chômage et la pauvreté deviennent le destin des peuples africains.

La nécessité d'une révolution mentale

Tout ceci provient du lavage de cerveau que la femme africaine a subi pour discréditer son identité et boycotter sa beauté naturelle au profit de celle des autres. Les femmes africaines se sont débarrassées de leur beauté naturelle et dépensent sans compter sur la mode asiatique et occidentale.

Dans le même temps, la mode africaine a été jetée aux oubliettes.

La plupart des relations africaines sont instables parce que les femmes africaines d'aujourd'hui exigent tout ce que leurs partenaires ne sont pas en mesure de payer. Bintou, une trentaine d'années, vivant au Burkina Faso, affirme dépenser 50.000 FCFA (75 ¬) par mois pour sa beauté. « Je dois m'acheter de bons produits, des produits américains », s'exclame-t-elle. « Et pour les mèches, j'exige des brésiliennes, ça fait plus naturel ! », ajoute-t-elle. Ces mèches brésiliennes ne coûtent pas moins de 75.000 FCFA voire le double pour certaines marques. Bintou avoue ne gagner que 150.000 FCFA par mois. Faîtes-le calcul.

L'Afrique a besoin d'une révolution mentale. Bob Marley a mis en garde les Africains à s'émanciper de l'esclavage mental, mais les Africains ne voulaient rien entendre.

Si les femmes africaines jettent elles-mêmes leur fierté, leur beauté naturelle et leur culture aux oubliettes, de qui attendons-nous de chérir et promouvoir la beauté naturelle de la femme africaine ?

Analyste sur Nextafrique.com.

Carole Ouédraogo est passionnée d'anthropologie, domaine dans lequel elle poursuit une thèse.