Ils sont nombreux jeunes hommes et femmes à se livrer au quotidien à cette activité dans la ville de Yaoundé, principalement dans les marchés. Marché Mokolo, ce lundi 11 juillet 2011 matin. Les commerçants vaquent à leurs occupations. Parmi eux, on retrouve ceux dont la tâche consiste à la pose des ongles artificiels. Vanessa est l? depuis 10h.

Elle n a pas d emplacement fixe. Raison pour laquelle c est au bord de la route que la jeune fille recrute sa clientèle. « Placez vos ongles, placez vos ongles, les ongles ma copine ». Ainsi, attire-t-elle l attention de sa clientèle. Comme elle, beaucoup d autres jeunes gens s emploient à ce travail. Ici en face du supermarché Dovv, ils ont installé leurs quartiers, assis sur des tabourets, ils font la chasse aux clients.

« Moi je préfère m installer ici en bordure de route, là je ne souffre pas trop pour trouver des clients », affirme Raïssa. L industrie de « la pose d ongles artificiels » semble faire ses beaux jours ici au marché Mokolo, pas un pas sans rencontrer une fille qui a eu recours à cette technique.

Chacune d elle a bien une raison pour laquelle elle le fait : «je pose les ongles parce que ça me donne plus d allure à mes mains, surtout quand ils sont accompagnés de dessins. C est super fashion», vante une jeune dame.

Dessins

Plus qu une simple question de mode, la pose des ongles est devenue un art qui commence à avoir ses experts. Aux dires des « poseurs », il y a des clientes qui souhaitent avoir des dessins sur leurs ongles artificiels ; et là c est toute une technique qu il faut employer car disent-ils, les dessins doivent être identiques sur les différentes ongles.

Ce qui n est pas du tout une tâche facile. Les travailleuses du secteur utilisent quelques outils spécifiques : le polisseur qui sert à rendre les ongles lisses une fois posés, le durcisseur qui est une sorte de vernis servant à durcir les ongles naturels, les limes, les vernis, l eau de javel pour désinfecter les outils de nettoyage des ongles.

Si le métier prend de l envol, c est qu il y en a qui en vivent désormais. A condition de bien le faire. « Ce n est pas très évident mais je m en sors quand même, par semaine  je peux faire une recette de près de 50.000FCfa ». On peut comprendre pourquoi les prix varient entre 2000F et 4000Fcfa pieds et mains compris.

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Un article d'Aicha Nsangou (LaNouvelleExpression)