Le groupe pétrolier italien Eni vient d annoncer sa première découverte importante de pétrole au large des côtes au Ghana où il opère dans deux blocs.

Eni, le plus gros producteur étranger de gaz et de pétrole en Afrique, partenaire de la société de trading pétrolier Vitol, a déjà la main sur d'énormes réserves de gaz au Mozambique très convoitées par d'autres majors du secteur.

Le groupe étend de plus en plus sa présence en Afrique : après le Libéria au début du mois d août, Eni avait signé un protocole d accord avec le gouvernement ghanéen pour l exploitation du gaz du bloc offshore Cape Three Points (OCTP).

Cette nouvelle découverte du Ghana a été faite en offshore dans ce bloc de Cape Three Points, situé au large du pays.

Eni en détient une participation majoritaire 47,2%. La branche Vitol Ghana en détient une participation de 37,8% et la firme pétrolière d'Etat GNPC Ghana possède les 15 % restant.

Au cours des tests de production effectués par Eni, le puits Sankofa Est-1X a produit environ 5.000 barils de pétrole de haute qualité par jour malgré un débit limité par les infrastructures de surface insuffisantes.

Dans son communiqué paru ce matin, Eni estime que la découverte a un vrai potentiel commercial et a confirmé l'importance du bloc en termes de présence de pétrole, ainsi que de gaz naturel et de condensats.

Vitol, basé en Suisse, qui est connu pour son rôle d intermédiaire, achetant et vendant des cargaisons sur le marché mondial, a pris des mesures ces dernières années pour acquérir des actifs en amont et en aval.

Le Ghana, le plus récent exportateur africain de pétrole, a suscité un vif intérêt de sociétés d'exploration depuis la découverte en 2007 du champ de Jubilee principalement exploité par la compagnie Tullow Oil, suivie par celle du bloc de Tano dans le champ pétrolifère Owo.

Rappelons que le gouvernement ghanéen s'était alors engagé à gérer avec précaution les réserves de pétrole et les recettes qu'elles génèreront alors que des observateurs ont fait part d'inquiétudes concernant le risque de dérives, notamment en matière de corruption, comme observé au Nigeria, 8e exportateur mondial de brut.

Analyste sur Nextafrique.com.

JP Ntchoum est Responsable des systèmes d'informations dans le secteur pharmaceutique. Deux passions : les systèmes d'informations et les mécanismes de développement.