L exposition intitulée  Femmes d Afrique  , présentée jusqu au 31 décembre dans le hall de la bibliothèque centrale de l Université Cheikh Anta Diop de Dakar, invite à porter un regard sur les traces de femmes africaines, offrant ainsi une image éloignée des clichés réducteurs.


Montée par l ONG Coopération par l éducation et la culture (CEC)  basée à Bruxelles (Belgique) - dans une approche originale de l histoire, l exposition est conçue come un outil didactique de sensibilisation sur le parcours de personnages ayant, chacun à sa manière, contribué au progrès de la société.


Dans sa forme actuelle, le travail  qui intègre les portraits filmés de femmes africaines dont la démarche sociale, artistique ou politique, est illustratif d un engagement en faveur de plus de justice et d équité dans la société.


Monique Ilboudo (écrivain et femme politique burkinabé), Marie-Louise Sibazuri (dramaturge, metteur en scène et conteuse burundaise) et des  recluses   (groupe de femmes ayant subi un viol) parlent de leurs combats et de leurs engagements.


 Femmes d Afrique   ce sont des destins de femmes  remarquables   dont certaines restent peu connues ou carrément méconnues. Elles sont d autrefois et d aujourd hui, d Afrique subsaharienne, d Afrique du Nord. Reines, prophétesses, résistantes, militantes sociales ou politiques, artistes, ces femmes sortent de l ombre, pour certaines d entre elles.


De l Egyptienne Hatshepsout, reine de la XVIIIe Dynastie à Cesaria Evora, la diva capverdienne, en passant par la Sénégalaise Mariama Bâ, une des premières à ouvrir la voie de l écriture féminine en Afrique, Helen Suzman, militante de la lutte contre la ségrégation au sein des institutions politiques sud-africaines, les Djamila, ces agents de liaison qui se sont mobilisés pour l indépendance de l Algérie.


L ONG Coopération par l éducation et la culture (CEC), à l origine de cette exposition, mène des actions sur  la découverte des cultures contemporaines d Afrique, des Caraïbes et de leurs diasporas, et sur la question des stéréotypes  . Elle est présente en Afrique depuis 1978.


Avec l appui de la bibliothèque centrale de l Université Cheikh Anta Diop, le Festival mondial des Arts nègres (10-31 décembre) offre à l ONG de proposer au public dakarois, notamment aux étudiants de l Université Cheikh Anta Diop, ces portraits de femmes pouvant éclairer des points d histoire.


 L opportunité que nous offrent les organisateurs du festival est, pour vous, une reconnaissance de ce que nous faisons depuis de nombreuses années  , a indiqué à l APS Anne Gerrard une des responsables de l ONG CEC.


CEC revendique la prise en compte de la dimension culturelle dans les actions pour le développement des ONG. Elle dispose d un centre de documentation et organise des rencontres publiques, des formations culturelles, des expositions itinérantes, entre autres.