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La réponse aux difficultés du développement économique de l'Afrique est l'investissement (et pas les aides). Le récent succès de la filière Melon au Sénégal constitue un exemple probant pour cette thèse.

Des entreprises agricoles françaises et espagnoles ont financé le perfectionnement de certaines zones agricoles dans le nord du Sénégal, actuellement utilisées comme des centres de culture modernes qui bénéficient fortement à la localité.

L Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), dirigé par Juan Jose Lavin, a investi près de 600.000 euros dans le village de Djilakh (région de Thiès) qui abrite une ferme moderne de 50 hectares. L'argent a été utilisé pour construire une route d'approvisionnement du village au port, créer un puits et des capacités d'irrigation.

Dans la ferme de Djilakh, les revenus des trois saisons étaient estimés à 85 millions de Francs CFA en fin 2010. Ce programme a contribué en grande partie à la croissance annuelle de 4% qu a connue le Sénégal l'an dernier.

Le programme commercial stipule que les 2,5 tonnes de melons récoltés par jour au Sénégal seront exportées vers l'Europe (l'Espagne et la France notamment) dans un mouvement profitant à toutes les personnes impliquées.

« Il y a trois ans, notre préoccupation principale était d avoir suffisamment à manger. Aujourd'hui le village est un chantier de construction. Avec les revenus du melon, nous améliorons nos maisons »Pour les villages sénégalais, le secteur agricole apporte une poignée de promesses donnant aux locaux la possibilité de travailler dans les fermes de melon plutôt que d'avoir à quitter le nord du Sénégal pour trouver du travail ailleurs, comme c'est le cas d un grand nombre de jeunes hommes sénégalais. Les fermes de melon permettent aux communautés et aux familles de rester ensemble.

Madame Thiane, l'une des aînées qui supervisent les projets au nom des investisseurs européens, a déclaré à BBC : « Il y a trois ans, notre préoccupation principale était d avoir suffisamment à manger. Aujourd'hui le village est un chantier de construction. Avec les revenus du melon, nous améliorons nos maisons ».

Pour les villageois de Djilakh, leur ferme soutenue par les espagnols, leur assure désormais un revenu viable près de chez eux même pendant la saison sèche de neuf mois, au lieu d'avoir à se rendre sur la côte ou à Dakar pour essayer d'avoir des moyens de subsistance.

Le secteur du Melon au Sénégal et en Afrique de l Ouest devient donc très rentable et peut assurer le quotidien de nombre de familles locales, grâce au grand appétit européen pour ce fruit savoureux, sucré et parfumé.

Analyste sur Nextafrique.com.

Titulaire d'un master de communication, Marc-Olivier travaille à Paris comme chargé des relations extérieures au sein d'une société audiovisuelle. Il est passionné d'actualités et aime particulièrement connaître les vraies histoires derrière les annonces furtives.