Selon des estimations publiées le 29 février dernier par la Banque mondiale, le pourcentage de la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour et le nombre de pauvres ont diminué de 2005 à 2008 dans toutes les régions du monde en développement.

Cette baisse générale observée sur un cycle de suivi de trois ans constitue une première depuis que la Banque mondiale a commencé à recueillir des données sur la pauvreté extrême, précise le communiqué de la Banque Mondiale.

En Afrique subsaharienne, pour la première fois depuis 1981, moins de la moitié de la population (47 %) vivait sous le seuil de 1,25 dollar par jour. Cette proportion s établissait à 51 % en 1981. La proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour a diminué de 10 % en Afrique subsaharienne depuis 1999. En 2008, il y avait 9 millions de moins de personnes vivant sous le seuil de 1,25 dollar par jour qu en 2005.

Selon les estimations, 1,29 milliard de personnes vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour en 2008, soit 22 % de la population du monde en développement. À titre de comparaison, en 1981, 1,94 milliard de personnes vivaient dans l extrême pauvreté. La mise à jour s appuie sur les résultats de plus de 850 enquêtes menées auprès ménages dans près de 130 pays. L année 2008 est la date la plus récente pour laquelle il est possible d établir une valeur globale.

« Le monde en développement a fait des progrès considérables dans sa lutte contre la pauvreté extrême, mais les 663 millions de personnes qui ont franchi le seuil de pauvreté typique des pays les plus pauvres sont toujours pauvres au regard des normes des pays à revenu intermédiaire ou élevé. Cette masse de gens qui survivent juste au-dessus du seuil d extrême pauvreté trahit la situation vulnérable dans laquelle se trouvent beaucoup de personnes pauvres dans le monde. De plus, au rythme où vont les choses, environ un milliard de personnes vivront toujours dans l extrême pauvreté en 2015 », déclare Martin Ravallion, directeur du groupe de recherche sur le développement à la Banque mondiale et chef de l équipe qui a produit les statistiques.

La méthodologie de la Banque mondiale se fonde sur la consommation et sur le revenu, ajusté pour tenir compte de l inflation dans les pays et des différences de pouvoir d achat entre les pays.

Analyste sur Nextafrique.com.

JP Ntchoum est Responsable des systèmes d'informations dans le secteur pharmaceutique. Deux passions : les systèmes d'informations et les mécanismes de développement.