Le BlackBerry Torch présente de nombreuses améliorations, notamment un écran tactile, mais pourrait ne pas être en mesure d inverser la réputation de son fabricant Research In Motion (RIM) vu comme une marque fatiguée.

Beaucoup parmi les digerati (intellectuels issus de la « digital generation ») rejettent le BlackBerry car il représente pour eux un vestige d'une technologie passée de mode. Et son fabricant, RIM, a été souvent mis dans le même sac que Microsoft et Nokia, en tant que pionniers des technologies sans fil qui ont profité des avantages de leader au début et qui deviennent maintenant de plus en plus insignifiants. Le lancement commercial du BlackBerry Torch 9800, a débuté le 12 août dernier aux Etats-Unis et constitue un ulime effort de RIM pour réfuter les accusations.

Le Torch, qui coûtera aux Etats-Unis 199$ avec un abonnement de deux ans, est le premier BlackBerry à combiner son clavier physique avec un écran tactile, et le premier à lancer un nouveau système d'exploitation, le BlackBerry 6. En gros il doit réussir à faire en sorte que les inconditionnels de la marque restent satisfaits. Il pourrait également intéresser ceux qui en sont encore aux appareils plus limités, même s'il ne fournit pas aux utilisateurs des smartphones en concurrence de raison impérieuse de changer de marque.

Il n'y a aucun doute, le Torch est vraiment un BlackBerry. Il a cette forme classique et, est malheureusement, assez lourd : il pèse environ 162 grammes, ce qui fait environ 18 pour cent de plus qu'un iPhone 4. C'est surtout à cause du clavier, qui coulisse à l'arrière de l'écran.

Jaroslovsky Rich, journaliste de Bloomberg, spécialisé en technologies l'a testé. « J'ai rencontré quelques difficultés à faire fonctionner mon système de courrier électronique sur mon Torch, le téléphone a freezé deux fois pendant la configuration. Ca a finalement marché. », explique-t-il. « Dès lors, il fonctionné correctement, offrant la même stabilité et la même sécurité des services e-mail qui ont fait que BlackBerry est tant aimé par les départements informatiques des entreprises et si effrayant pour les gouvernements comme ceux de l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont menacé de l'interdire ou d'en limitater l'utilisation afin de mieux pouvoir surveiller les transmissions cryptées. » ajoute-t-il.

L'interface fournie par le nouveau système d'exploitation, qui sera également disponible pour les utilisateurs des BlackBerry Bold en 9700 et 9650 et des modèles Pearl 3G, est propre et intuitive. L'écran d'accueil est bien présenté, avec un écran séparé pour les applications fréquemment utilisées. Les paramètres et les options ont été simplifiés dans le tableau de bord. La plus grande amélioration est en surfant sur le Web: RIM a complètement revu le navigateur, qui est maintenant beaucoup plus rapide, permet de passer plus facilement entre les fenêtres, et est permet une bien meilleure manipulation des flux RSS. Vous pouvez désormais utiliser les gestes familiers de pincement et de zoom pour redimensionner les textes et les images sur l'écran.

Le Torch n'a pas l'élan du iPhone 4 ou du Motorola Droid X. son magasin dispose seulement d'environ 9000 articles, une petite fraction du nombre disponible pour les téléphones Apple ou pour le système d'exploitation Android de Google. De plus, son petit écran et son nombre limités de logiciels limitent les possibilités de jeux. Pourtant, BlackBerry bénéficie d'une partie des adeptes les plus passionnés, et le Torch leur donne une bonne raison de rester.

 

Analyste sur Nextafrique.com.

Ingénieur en chimie fine, Kader travaille à Londres comme chercheur au sein d'une société de cosmétique. Ces centres d'intérêts sont la technologie, le développement durable et les sciences en général