La Banque mondiale a prévu que le Ghana serait la plus forte croissance économique d Afrique sub-saharienne, avec un taux de croissance de 13,4 pour cent en 2011, puis de 10 pour cent en 2012.  

Jeudi dernier, lors du lancement de la vidéoconférence sur le rapport des perspectives économiques de la Banque Mondiale, M. Andrew Burns, responsable de l'équipe chargée de l'analyse des impacts macro économiques à la Banque mondiale, a déclaré que le Ghana était encore en mesure d'enregistrer une forte croissance économique sans le secteur pétrolier, en particulier dans les services de construction puisque de grands projets d'infrastructure ont été entrepris.  

Il a avancé que l'économie du Ghana a bénéficié du fort rebond des volumes et des prix de l'or et du cacao, de l'augmentation du tourisme, et  des dépenses publiques des ménages plus élevées avec un taux de croissance estimé à 6,6 pour cent en 2010.  

Toutefois, M. Burns a averti que si les entrées du secteur pétrolier au Ghana ne sont pas gérées de manière prudente, cela pourrait fausser la structure des incitations pour les exportations agricoles.  

Il a ajouté que les pays en développement avaient très vite récupéré de la récession économique mondiale et tirent maintenant vers le haut les pays à revenu élevé, ce qui est du moins inhabituel.  

Le rapport a noté que l'Afrique a vraisemblablement connu une croissance soutenue en 2010 et que le secteur privé a de plus en plus d'attiré les investissements, ajoutant que « l'Afrique semble être prête pour une croissance soutenue en raison des flux de capitaux privés. »  

La Banque mondiale a soutenu que la plupart des pays en développement se sont, en outre, remis de la crise alimentaire mondiale et a fait une prévision de croissance mondiale régulière pour les pays en développement.  

« L'économie mondiale passe d'une phase de rebond post-crise à celle d une reprise de la croissance plus lente mais solide en 2011, et les pays en développement contribuent à près de la moitié de la croissance mondiale », selon le rapport.  

La croissance du PIB mondial, qui avait atteint les 3,9 pour cent en 2010, devrait ralentir à 3,3 pour cent en 2011, avant de remonter à 3,6 pour cent en 2012.  

La Banque a noté que les pays en développement devraient croître d'environ 7 pour cent en 2010, 6 pour cent en 2011, et 6,1 pour cent en 2012.  

Toujours selon le rapport, les taux de croissance dans les pays en développement continuent de dépasser ceux des pays à revenu élevé qui ont été estimés à de 2,8 pour cent en 2010, 2,4 pour cent en 2011 et 2,7 pour cent en 2012.  

La Banque a avancé que la forte croissance de la demande intérieure dans les pays en développement a été leader de l'économie mondiale, mais la persistance des problèmes financiers dans certains pays à revenu élevé était encore une menace pour la croissance économique et demandait des actions politiques urgentes.  

Les projections pour les pays à faible revenu renvoient un taux de croissance de 6,5 pour cent pour les deux prochaines années 2011 et 2012, puisque ces pays ont enregistré des gains commerciaux en 2010, et dans l'ensemble, leur PIB a augmenté de 5,3 pour cent en 2010.  

Selon M. Burns, les prix alimentaires mondiaux ont un impact mitigé.  

Il a affirmé, s appuyant sur la dépréciation du dollar, l'amélioration des conditions locales, et la hausse des prix des biens et services, que dans de nombreuses économies les prix réels des aliments n'ont pas augmenté autant que le prix en dollars des produits alimentaires commercialisés au niveau international.

Analyste sur Nextafrique.com.

L. Trame a travaillé au sein de plusieurs banques d'investissements de la place de Paris. Ses centres d'intérêts sont l'économie, la finance de marché et les nouvelles technologies.