Les compagnies d'assurance ghanéennes définissent une nouvelle stratégie pour le moins osée. Elles ont décidé de rendre l'assurance-vie plus attrayante au public africain, visant en particulier le secteur informel.

Une étude récente menée par Fin Mark Trust, une firme irlandaise de recherche de marché, pour le compte de la Commission nationale d assurance du Ghana (NIC), a révélé que plus de 23 millions de Ghanéens n'ont jamais contracté de produits d assurance.

Il y est indiqué que seulement cinq pour cent des 24 millions d'habitants du pays avaient souscrit à une assurance, principalement l'assurance automobile obligatoire et quelques polices d'assurance-vie.

Actuellement, le taux de pénétration de l'assurance en Afrique subsaharienne est très faible. Le Ghana fait partie des pays à plus faible taux avec moins de deux pour cent de souscriptions contre par exemple 14,8% en Afrique du Sud ou 7,3% Namibie.

Kwame-Gazo Agbenyadzie, président de l'Association ghanéenne des Assureurs (GIA), s'exprimant lors d une conférence a admis que le secteur de l assurance rencontre un certain nombre de défis qui doivent être abordés afin d'améliorer la qualité et la pénétration de la prestation des services d assurances.

«En tant que praticiens, nous sommes très optimistes sur l'avenir de notre secteur étant donné les retombées socio-économiques dans notre pays. Il y a de nouveaux défis à relever et une pression accrue sur nous en tant que spécialistes de l'assurance », indique-t-il.

Il a mentionné qu « il y a des développements actuellement en cours pour améliorer la réglementation notamment au niveau des factures et des réformes, du code de pratiques, et de la surveillance axée sur les risques modélisés pour adopter des normes internationales, entre autres, et veiller à ce que les secteur de l'assurance au Ghana atteigne un niveau plus élevé de professionnalisme dans ses pratiques opérationnelles et de gestion.

Le GIA, a-t-il déclaré, a été engagé à travailler avec la Commission nationale d'assurance (NIC) et l association ghanéenne des coutiers en assurance afin de procéder à une évaluation du secteur.

«Nous discutons des choses que nous pourrions faire afin d'améliorer l image, la réputation et la viabilité continue de notre secteur », a-t-il ajouté.

Dans un discours lu en son nom, le président John Evans Atta Mills a noté que les perspectives du secteur de l'assurance semble très positif, citant la gamme croissante de produits d'assurance.

Il a laissé entendre qu une assurance agricole indexée à la météo venait d être introduite dans le pays avec le soutien de la coopération allemande au développement et d'autres intervenants.

« La mise à disposition d'une assurance de protection pour le secteur agricole assurera une indemnisation aux agriculteurs quand ils subissent des pertes résultant de conditions climatiques et autres catastrophes. »

Le président ghanéen a appelé les opérateurs du secteur à tirer parti de la technologie disponible et à déployer des technologies d'information robuste pour améliorer l'efficacité et l efficience de la prestation des services.

Il a dit espérer que les délibérations de la conférence fournissent une nouvelle direction et influencent le développement socio-économique du pays.

Analyste sur Nextafrique.com.

JP Ntchoum est Responsable des systèmes d'informations dans le secteur pharmaceutique. Deux passions : les systèmes d'informations et les mécanismes de développement.