En cuivre (le cas de Togo Télécom ci-dessous) ou en fibre (le cas de Camtel ci-dessous), tout est bon pour les voleurs de câbles. Bien sur ces derniers ne mesurent jamais les désagréments qu ils causent aux consommateurs ou encore aux opérateurs télécoms. Faut-il par conséquent un renforcement des sanctions pénalisant le vol de câble ou plus d éducation et d informations suffiraient ? Un choix s impose pour résorber ce problême.

- Depuis plusieurs mois, les câbles en cuivre de Togo Télécom sont régulièrement volés. Le phénomène s explique par l embellissement du cours du cuivre sur le marché mondial. Des délinquants et des bandes organisées sont soupçonnés d être les auteurs de ces actes qui causent de grand préjudice au réseau internet haut débit de Togo Télécom.

Cina Lawso,  la ministre des Télécommunications, a demandé vendredi aux auteurs de ces actes de « cesser immédiatement car les sanctions vont suivre. Nous allons prendre des dispositions sécuritaires pour mettre fin à ces vols ». Yark Damehame, le ministre de la Sécurité a ajouté que plusieurs personnes avaient déjà été arrêtées.

Pour l opérateur, les pertes enregistrées se chiffrent au minimum à un 1 milliard de Francs Cfa depuis 6 mois, sans compter les désagréments causés aux abonnés de l ADSL que sont les entreprises. Sam Bikassan, le directeur général de Togo Telecom, a précisé que le milliard représente uniquement les coûts de réparation, d acquisition et d installation de nouveaux câbles, mais pas le manque à gagner causé à l entreprise.

- 150 km de fibre optique ont été volés à Camtel et installés pendant plusieurs mois le long de la route Douala-Yaoundé par de fausses équipes de l entreprise nationale.

C est le 12 septembre 2012 que la société Cameroon Telecommunications (Camtel) a découvert cette pose frauduleuse de fibre optique sur son propre réseau. Des ouvriers, croyant travailler pour l entreprise parapublique, sont venus au siège revendiquer leurs arriérés de paiement, ce qui a permis de découvrir le pot aux roses.

Selon Benjamin Gérard Assouzo o, le responsable communication de Camtel, les ouvriers interrogés auraient fait savoir qu ils ont creusé des tranchées et installé la fibre optique. Lorsqu ils ont essayé de joindre leurs « employeurs » au téléphone, ceux-ci ont déclaré qu ils étaient maintenant aux États-Unis et qu une fois de retour ils les rappelleraient.

Le mystère reste entier quant aux intentions de ces fraudeurs. Camtel avance deux hypothèses : un projet d exploitation commerciale sauvage à prix cassés ou bien une tentative de piratage du réseau national de télécommunications qui aurait permis aux commanditaires de capter tous les échanges numériques du pays, y compris les plus sensibles.