Former dans les métiers des Tic les populations de tous âges et conditions, mais aussi accompagner et encadrer les populations actives (coiffeuses, cordonniers, couturiers etc.) pour l intégration des Tic dans leurs activités socio-économiques, tels sont, entre autres, les objectifs du Cre à Sédhiou.

Le Centre de recherche et d'essais (Cre) de Sédhiou a ouvert ses portes en fin de semaine. Cette nouvelle structure qui est sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, des Universités, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique, ambitionne, entre autres, de promouvoir le développement local par le transfert de technologie et le renforcement de capacités des acteurs à la base. Il a aussi pour objectif d'offrir un cadre multi pôle de saisie et d'élaboration de procédés, d'outil d'amélioration du bien-être social par les sciences et la technologie.

Pour atteindre ces objectifs, le Centre de recherche et d'essais de Sédhiou propose aux populations une série d'activités. Il s'agit de la formation dans les métiers des Tic des populations, tous âges et conditions confondus, mais aussi de l'accompagnement et l'encadrement des populations actives (coiffeuses, cordonniers, couturiers etc.) pour l'intégration des Tic dans leurs activités socio-économiques. 'A titre d'exemple, la technologie du laser pourra être utilisée par les cordonniers qui vont concevoir sur l'ordinateur et découper des morceaux de cuir et de plastique pour les faire correspondre aux objets qu'ils veulent fabriquer', s'est réjoui Amadou Tidiane Bâ, ministre de l'Enseignement supérieur et maire de Sédhiou.

Le Cre est créé pour réduire la fracture numérique, mais aussi pour toutes les applications possibles de la science, a-t-il renchéri. Ce centre de recherche et d'essais est équipé d'une antenne wi-fi qui va couvrir toute la ville de Sédhiou jusqu'à 2 kilomètres à la ronde, a expliqué Amadou Tidiane Bâ. Et il a enregistré à ce jour 1 710 inscrits issus de toutes les couches : élèves professeurs, fonctionnaires, ouvriers comme paysans, qui seront formés à travers trois modules principaux : Tic, micro-jardinage, aquaculture et énergies renouvelables, a expliqué Mamadou Lamine Sow, le gestionnaire du centre. Ces inscriptions massives témoignent de l'intérêt des populations, mais aussi s'expliquent par la gratuité de la formation.

Toutefois, le centre ne dispose que de trente-cinq ordinateurs en attendant d'en recevoir quinze autres, ce qui suscite quelques inquiétudes chez certains inscrits qui craignent de ne pouvoir être bien formés.

Source: Walfadjri - Article issu de l'Edition Française No 150 de Balancing-act africa.