Comme chaque année et bien qu'à peine 2 mois avant la fin de l'exercice suivant, l'intermédiaire boursier, Maxula Bourse, sort son classement des banques tunisiennes. L'UIB, Attijari et la BNA tiennent le haut du pavé, mais c'est la BT qui remporte la course.

En commençant par la fin de ce classement où il les classe selon un scoring, basé selon l'intermédiaire, sur des performances évaluées sur la base de quatre critères (l'activité opérationnelle, la solidité financière, la valorisation et le commercial), on retrouve en 1ère place de la croissance du PNB, l'UIB, suivie d'Attijari, toujours l'UIB et Attijari pour la maîtrise des charges, encore Attijari Bank pour l'amélioration du taux de positionnement et enfin une banque publique, la BNA mais encore suivie par Attijari, pour le critère de l'amélioration du ratio Cook.

Les 10 premiers du classement

BanquesScore
BT 25.44
ATB 20.04
BNA 19.74
ATTAJARI BANK 19.5
AMEN BANK 18.71
BH 17.89
BIAT 16.05
UBCI 12.72
STB 12.70
UIB 9.86

Mais en définitive, le classement des banques tunisiennes, selon le scoring en 2009 de Maxula Bourse, place l UIB en 10ème position, Attijari en 4ème position, et c est la BT qui prend la première place, suivie de l ATB et de la BNA en 3ème position, La STB n est classée qu à la 9ème position.

L intermédiaire boursier explique que «l'analyse des banques, en relation avec l'environnement dans lequel elles évoluent a permis d'identifier trois catégories de valeurs :

1. Une garantie de qualité et de bons fondamentaux

Une première catégorie regroupe des valeurs (BT, ATB, BNA Attijari Bank, Amen Bank et la BH) qui sont caractérisées par de bons fondamentaux : un portefeuille sain, une bonne gestion des risques, un niveau adéquat de provisionnement. La BT est l'exemple parfait de cette catégorie, avec une rentabilité de 14,9% et un taux de provisionnement de 83,1% ; elle constitue la banque la plus saine, la plus solide et la plus rentable du secteur. Considérant les efforts incontestables de mise à niveau et de gestion des risques, ces valeurs constituent une « garantie de qualité » dans un secteur où la qualité se trouve être une denrée rare.

2. En amélioration avec des fondamentaux de qualité

Une deuxième catégorie est constituée de valeurs (BIAT et l UBCI) qui présentent des fondamentaux de qualité, certes moindre, mais satisfaisante et qui sont en nette amélioration malgré leur faible maîtrise des charges. Il est à noter que ces banques possèdent l'actif le plus important du secteur. Ainsi, il s'agit de banques à fort potentiel de croissance ; vu les progrès et les efforts perceptibles pour l'amélioration de leur système de gestion, ces banques jouissent d'une crédibilité indéniable quant à leur développement futur.

3. En progrès malgré de moins bons fondamentaux

Enfin, la troisième catégorie regroupe des institutions qui présentent les moins bons fondamentaux, bien qu'elles soient en progrès, et qui sont loin de respecter les ratios prudentiels, c est le cas de la STB et l UIB. En outre, l'UIB est en pleine restructuration et son programme de mise à niveau commence à prendre de l'ampleur.

 

Analyste sur Nextafrique.com.

Titulaire d'un master en sciences appliquées et d'un MBA, Séverine est consultante et exerce entre Paris, Abidjan et Dakar. Elle est passionnée par la culture et les innovations locales africaines.