La multinationale informatique IBM vient d ouvrir à Nairobi au Kenya le premier centre de recherche en Afrique. L initiative devrait renforcer la capacité du pays à se développer, à attirer et à retenir les chercheurs et experts en matière de TIC.

 

 

Le protocole d'accord a été officiellement ratifié hier par Mwai Kibaki, le Président du Kenya, et Ginni Rometty, le patron d IBM. Le laboratoire devrait être complètement opérationnel le mois prochain.

Le lancement de ce programme de recherche d IBM devrait contribuer grandement aux priorités nationales Kenya dans le cadre de ses ambitions 2030. « Nous sommes impatients d'offrir des recherches et de l'innovation de classes mondiales à travers le partenariat et de jouer un rôle important en tant que leader des technologies de l information sur le continent africain », se réjouit le Président Kibaki.

Un réseau d excellence scientifique et technique

Le centre de recherche IBM Afrique est le douzième laboratoire de ce géant des technologies. Le centre africain rejoint ainsi un large réseau présent notamment en Australie, Brésil, Chine, Inde, Irlande, Israël, Japon, Suisse et aux États-Unis.

Les laboratoires de recherche d IBM sont à l origine de la création de nombres des fondements des technologies de l'information, y compris l'invention de la base de données relationnelle, de l espace disque, de la mémoire DRAM et bien plus.

Le réseau de recherche IBM a été récompensé avec cinq Prix Nobel, et diverses médailles scientifiques et techniques.

Attirer et retenir les talents africains

Rometty a révélé que le laboratoire mettra en place un programme de recrutement international ciblant les candidats kényans et africains en général en vue d attirer et de retenir les talents et chercheurs africains pour travailler aux côtés des chercheurs d'IBM.

L'implantation d'IBM au Kenya devrait aider la jeunesse qualifiée locale et les universitaires kényans.

« Le laboratoire de recherche d'IBM, ne sera pas seulement avaliser formellement Kenya en tant que leader africain en matière de TIC, mais aidera le pays à se transformer en une économie fondée sur la connaissance », affirme Ndemo.

Une technologie de pointe au service de l Afrique

Le projet résulte d un accord sur cinq ans avec le gouvernement kényan qui contribuera à hauteur de 2 millions de dollars chaque année et détiendra une partie de droits d'auteur résultant des travaux réalisés.

La firme technologique prévoit de travailler en étroite collaboration avec d'éminents scientifiques et ingénieurs africains issus du milieu universitaire, du gouvernement et de l'industrie en vue de répondre à certains de leurs défis les plus urgents et d offrir de plus grandes opportunités, selon le Dr John e. Kelly III, Vice-président d IBM.

Les principaux domaines de recherche qui seront explorés par le centre IBM sont la prochaine génération du service public pour favoriser des capacités d'e-gouvernement avancées, des villes plus intelligentes en mettant l'accent initial sur l'eau et le transport et le développement des capacités humaines pour renforcer la culture de l'innovation au Kenya.

Ce premier centre de recherche d IBM en Afrique est basé à l'Université Catholique d'Afrique de l Est de Langata à Nairobi. L expansion dans d'autres régions du continent pourra être envisagée dans un second temps.

IBM est présent en Afrique depuis plus de 60 ans et a déjà des représentations dans 20 pays sur le continent.

 

Analyste sur Nextafrique.com.

Ingénieur en chimie fine, Kader travaille à Londres comme chercheur au sein d'une société de cosmétique. Ces centres d'intérêts sont la technologie, le développement durable et les sciences en général