Les trois plus beaux mythes et légendes d'Afrique

La mythologie de l Afrique est à la fois unique et impressionnante de diversité. Tant les créatures fantastiques historiques que la diversité des dieux du panthéon africain sont source de rêve et de voyages insolites... En faisant, quelques recherches rapides, j'ai sélectionné les trois mythes africains qui m'ont le plus charmés.

1. Mami Wata, Mère des Eaux

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Cette sirène est l'une des rares déités de la mythologie africaine à être représentée, picturalement parlant, sous des traits et une forme récurrents.

Esprit de l'eau, parfois décrite comme une sirène, depuis les côtes de l'Afrique de l'ouest jusqu'au centre, Mami Wata est à la fois mi-femme mi-poisson, mi-terrestre mi-aquatique, déesse du culte vodoun au Togo et au Bénin et esprit de l eau craint par les pêcheurs du Nigeria et du Ghana.

Mangeuse d Hommes qui erre dans la nuit africaine sous les traits d une revenante, sainte patronne des prostituées de Kinshasa, Mami Wata est une divinité qui est l objet d autant de cultes que d adeptes.

Mami Wata est décrite ayant des long cheveux noirs, une peau pâle et des yeux fascinants. Elle peut apparaître dans les rêves et visions de ceux qui lui sont dévoués, comme une magnifique sirène, on dit aussi qu'elle marche dans les rues des villes de l'Afrique moderne, déguisée en femme magnifique et insaisissable.

Elle est intéressée par les choses contemporaines. Trois de ses offrandes favorites sont du parfum doux et importé, des lunettes de soleil ou des verres de coca-cola. Néanmoins, il apparaît qu'elle est reliée aux autres esprits de l'eau (connus en langue Igbo - langage du sud du Nigeria - comme Ndi Mmili), qui ont des histoires sur le continent. Les couleurs de Mami Wata sont le rouge et le blanc. Ceux qu'elle atteint par ses visions et tentations, et qui en font l'expérience comme une obsession ou une maladie, peuvent porter le rouge de la maladie et avoir une fièvre dangereuse.

Elle peut donner la richesse à ses dévots ou à ses époux hommes, mais ne donne jamais fertilité. Quelques légendes Igbo disent que les poissons sous les eaux sont ses enfants et qu'elle les utilise comme du bois pour le feu.

2. Aziza, créatures bienfaisantes des forêts

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Certains les appellent fées, d'autres génies civilisateurs et bénéfiques...

Les Aziza sont des génie pygmées des forêts de l'Afrique Occidentale, plus précisément du royaume de Dahomey, auxquels on prête beaucoup de force et de puissance dont la capacité d'enlever des hommes à qui ils dispenseraient des connaissances phytothérapeutiques exceptionnelles.

Certains les appellent fées, d'autres génies civilisateurs et bénéfiques, car les Aziza enseignent les secrets de toutes les techniques et savoirs nécessaires à l homme.

Ces êtres sont autant responsables du soin par les plantes que du savoir-faire des forgerons par exemple. Ils dotent aussi de compétences pratiques et de connaissances spirituelles les gens qu'ils rencontrent.

3. Les Nommos, les génies hermaprodites du pays Dogon

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Les Nommos sont habituellement décrits comme des amphibiens hermaphrodites, ressemblant à des poissons.

Les nommo sont, dans la mythologie des Dogons du Mali, des génies ancestraux des eaux (parfois décrits comme des dieux). Le mot « Nommo » est issu d'un terme Dogon signifiant « fabriquer l'eau ».

Les Nommos sont habituellement décrits comme des amphibiens hermaphrodites, ressemblant à des poissons, les représentations folkloriques montrent des créatures avec le haut d'un torse humain et les jambes, les pieds, le bas du torse et une queue de poisson.

Le dieu créateur des Dogons, Amma, aurait lancé des boulettes de terre dans l espace, où elles se seraient transformées en étoiles : Amma a ensuite crée deux poteries blanches symbolisant la Lune et le Soleil. Amma aurait ensuite tiré la Terre d un boudin d argile.

Huit nommo, de petits génies aux yeux rouges et au corps vert seraient nés de cette argile et auraient donné naissance à huit familles, devenues les tribus du peuple Dogon. Selon les croyances Dogons datant de plusieurs siècles, les huit nommo viendraient de Sirius B, une étoile invisible à l oeil nu qui n'a été découverte qu en 1836 puis identifiée comme une naine blanche en 1915 &

Voilà, c'était ma sélection. Vous aussi, racontez-nous, les mythes ou légendes africains qui vous ont fait rêvés!

Analyste sur Nextafrique.com.

Titulaire d'un master en sciences appliquées et d'un MBA, Séverine est consultante et exerce entre Paris, Abidjan et Dakar. Elle est passionnée par la culture et les innovations locales africaines.